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A la tête d'un domaine de 7 ha cultivé en Biodynamie en Champagne, Isabelle et Franck PASCAL vous font partager leur vision de la viticulture. Qualité du produit, plaisir gustatif, préservation de l'environnement, travail dans l'intérêt du vivant font partie de leurs valeurs...

Petite synthèse perso sur le glyphosate - Last Part

Vous l'avez vu dans la première partie, l'utilisation de glyphosate n'est pas bonne pour la santé humaine. Je sais, ce n'est pas un scoop. Je souhaitais juste attirer l'attention sur le fait que les LMR ont été adaptées pour autoriser qu'on souille nos aliments avec des OGM qui regorgent de ces poisons. Les politiques (FNSEA incluse) qui ont fait ce choix peuvent-ils dire "On ne savait pas" ? Je pense qu'ils ne se sont même pas posé la question en ces termes, tant ils sont omnibulés par l'économie, la rentablité, l'argent... je ne crois pas qu'ils se soient demandé si celà allait entraîner une recrudescence des maladies génétiques orphelines en déstabilisants le fonctionnement cellulaire de l'embrion... voir en détruisant certaines cellules souches ou en altérant la phase de spécialisation des cellules embrionnaires.

Money money money!



Un autre point dramatique est à prendre en compte avec le glyphoste: le sol et sa stabilité microbienne et cryptogammique.
L'utilisation de round-up favoriserait-elle la sélection des pathogènes dans le sol ou dans la rhizosphère ?
Voyez les travaux du professeur Joe Cummins:


"Le Professeur Joe Cummins met en évidence les effets du Round-up Ready sur la mort subite et autres maladies en activant le Fusarium dans le sol.

Durant plusieurs années, des scientifiques ont étudié l'impact des herbicides, en particulier le glyphosate (Round-up) sur les communautés microbiennes de sol. Ces investigations ont indiqué une augmentation de la colonisation des racines du soja Round-up Ready (RR) avec le champignon Fusarium dans les champs du middle-ouest entre 1997 et 2000. En même temps, la culture à grande échelle en utilisant des herbicides-tolérants (HT) a entraîné une augmentation des microbes pathogènes dans les plants : les sols brésiliens sont particulièrement touchés. Il est évident que l'utilisation répétée de glyphosate à travers les saisons augmente le développement de microbes pathogènes dans les sols.


Durant la première année d'utilisation de glyphosate sur le soja Round-up Ready, une grave épidémie du " syndrome de mort subite " s'est répandue chez plusieurs cultivateurs infectés par le champignon Fusarium Solani. Le " syndrome de mort subite du soja " est une maladie d'importance économique en Amérique du Nord. Des études complémentaires ont prouvé que les cultivateurs de soja avaient différents niveaux de résistance au champignon entraînant le " syndrome de mort subite " et ont démontré que ceux qui étaient tolérants et non-tolérants au glyphosate réagissaient de la même façon à l'infection par le Fusarium Solani.


Selon Jeremy Bigwood (www.mycoherbicide.net), un scientifique de Agriculture Canada, Myriam Fernadez a fait des études jusqu'ici non publiées, prouvant que les champs de blé qui avaient été traités avec le glyphosate avaient augmenté les niveaux de Fusarium, une grave maladie du blé.


Andy Coghlan du New Scientist rapporte également : "le problème potentiel a été remarqué il y a quelques années par Myriam Fernandez du Centre Agricole de Recherches du Semiarid Prairie géré par " Agriculture et Agri-Food Canada ", Saskatchewan. Elle a remarqué que dans les champs où le glyphosate avait été utilisé l'année précédente, le blé semblait être plus affecté par le Fusarium - une maladie fongique dévastatrice qui endommage le grain et le fait devenir rose. En Europe seulement, le Fusarium détruit un cinquième des moissons de blé. Le champignon qui provoque la maladie produit également des toxines qui peut tuer des humains et des animaux. Dans une étude complémentaire, Fernandez a mesuré des niveaux d'impact de ce champignon dans des champs de blé. "nous avons trouvé des niveaux plus élevés de champignon dans les différentes cultures là ou le glyphosate avait été utilisé l'année précédente," dit son collègue Keith Hanson. Et ses études en laboratoire a montré que le Fusarium graminearum et le F. avenaceum, ces champignons qui causent l'échaudage, se développent plus rapidement quand les désherbants glyphosate-basés sont ajoutés au milieu nutritif."


Malheureusement, Agriculture Canada n'a pas eu connaissance suffisamment rapidement de l'importance de tels résultats quand ils ont accepté l'enregistrement du soja Round-up Ready.


En conclusion, il semble y avoir un lien très clair entre l'utilisation d'herbicide et l'accumulation de champignons pathogènes dans le sol. Les champs de blé traités avec le Round-up Ready semblent être sensibles à la maladie du fusarium. De tels résultats auraient dû intriguer de nombreuses revues sur l'utilisation du Round-up et des cultures GM tolérantes au Round-up.. Au lieu de cela, les deux gouvernements d'Amérique du Nord semblent favoriser l'enregistrement du blé Round-up Ready.



Traduction et adaptation CRIIGEN. Décembre 2003"

La fusariose devient de plus en plus préoccupante dans les cultures de blé conventionnel et la recherche patine pour contrer ce fléau.


Ca fait peut-être 20 ans que le round-up est utilisé en viticulture. Depuis cette date, de nombreuses dégénérescences sont apparues en viticulture ou se sont intensifiées. C'est notamment le cas de l'esca, du black dead arm, de la flavescence dorée et bien d'autres. Aujourd'ui, les pistes recherchées pour aider à lutter contre le développement de ces maladies est d'implanter des champignons qui détruisent les champignons pathogènes à l'origine de ces maladies...


Quelqu'un s'est-il posé la question de savoir ce qui se passerait si on se contentait d'arrêter de pulvériser ces poisons sur nos sols et nos cultures ?

Quelqu'un a-t-il essayé de voir si les méthodes que l'on emploie à base de petit lait (bio) pour "nettoyer" les bois de tous les champignons pathogènes pouvaient participer au retour de l'équilibre microbiologique et cryptogammique des parcelles cultivées ?

Des chercheurs de l'Inra de Bordeau ont récemment prouvé que la cicadelle adulte de la flavescence dorée préférait s'installer sur les cep malades. Ainsi, pour résoudre le problème, faut-il continuer à détruire la cicadelle à coup de pesticides; ou faut-il chercher à soigner les ceps malades ?


Je suis persuadé que temps que la viticulture n'aura pas mis en route un programme de regénération des sols, les ceps resteront malades; et donc les pesticides seront nécessaires... ce qui continuera de détruire les sols et rendre les ceps encore plus malades... et de nouvelles pathologies continueront d'apparaître.


Ils faut soigner les causes qui font appraître les maladies, et non cacher les symptômes de ces maladies à coup de pesticides.

Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on soigne la grippe...



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I
Bonjour,je ne suis pas contre le bio, bien au contraire mais je suis convaincue que la viticulture raisonnée est une voie durable et complémentaire à la technique bio. Les effets négatifs ou positifs ne sont si simples à établir...Et il ne faut pas confondre viticuture conventionnelle et raisonnée. Par ailleurs, je pense que la viticulture conventionnelle avec ses travers a véçu. Je suis une adepte de la viticulture raisonnée mais je n'ai pas l'impression de ne pas respecter la terre et son environnement (nous broyons nos bois de taille, certaines parcelles ne reçoivent plus d'engrais depuis près de 10 ans, nous pratiquons l'enherbement autant que possible, nous n'appliquons que le nécessaire nombre de traitements de protection et toujours dans le respect des sols, des conditions d'utilisation et de délais d'utilisation (aussi, comme l'ont montré certains travaux de la Protection des Végétaux menés depuis le début des années 90, dans ce cadre d'utilisation on ne parle pas de problème de résidus, ce qui n'est pas toujours le cas de substances de contact utilisées en bio...). Enfin bref, c'est dommage que vous n'ayez pas participé à la dernière AG de l'AVC en novembre dernier à Epernay, car les deux viticultures étaient montrées comme complémentaires et non opposées, ces deux voies essayant de répondre à des objectifs communs de respect du sol, de la vigne et de son environnement.De plus, par rapport à vos interrogations concernant l'apparition de certaines maladies et le lien éventuel avec certaines pratiques intensives, j'ai bien peur que cela ne soit pas si simple...L'esca et le BDA sont connus depuis l'antiquité (bien avant l'arrivée des produits de traitement de synthèse) et le mildiou et l'oïdium sont arrivés également à une époque où les traitements étaient bien rares donnant lieu à des destructions importantes de récolte. A mon sens, la réponse est plutôt dans une approche globale, en respectant les équilibres, en privilégiant les espèces plus tolérantes et en pilotant au mieux la fertilisation pour l'adapter aux besoins de la plante (il est fini le temps où les vitis nourrissaient la plante, on respecte le sol et on fait en sorte qu'il travaille du mieux qu'il peut pour restituer les éléments dont la vigne à besoin).Voilà, c'était juste le témoignage d'une vigneronne champenoise qui a aussi l'impression, comme vous, de mettre en oeuvre une viticulture responsable.
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F
<br /> Bonjour Isabelle,<br /> <br /> il y a bien des choses à écrire pour vous répondre mais je ne dispose pas du temps nécessaire.<br /> J'ausais pu expliquer pourquoi nos dirigeants n'ont pas jugé utilie de dire la vérité sur les pesticides face à une assemblée (réunie en AG) pas prête à entendre la vérité; et ce en présence de<br /> journalistes.Ils ne peuvent que préparer le terrain, changer la vision des vignerons conventionnels vis à vis des pratiques qui respectent vraiment l'environnement.<br /> Au sujet des présidus de pesticides, tout est déjà dit dans les études sur le sujet. Notamment, pour réduire la pollution des eaux de surface et la nuisibilité des résidus de pesticides dans le<br /> vin, il faudrait réduire leur utilisation d'un facteur 1000.<br /> etc etc<br /> <br /> Ensuite, au sujet des maladies, certaines pratiques réduisent la pression des maladies et d'autres les accentuent. Comme vous le dites, l'équilibre est la base; mais l'équilibre sans vie ni<br /> régénération des sols est illusoire.<br /> <br /> Isabelle, je n'en veut en rien aux vignerons qui travaillent en conventionnel ou en raisonné. Leur choix est légéitime. Certains sont trop près de la retraite pour se remettre en cause, d'autres<br /> sont déjà tellement endetté qu'il leur est difficile de faire les invetissements en personnel et en matériel pour changer de pratique, d'autres ont des peurs profondes, d'autres ne veulent pas<br /> avoir à se lever tôt, d'autres veulent avoir leur dimanche tranquile pour chasser ou pécher, etc etc<br /> <br /> Ce que j'ai du mal à supporter, c'est que le système a du mal a admettre qu'il est en dans l'impasse et qu'il faudra bien évoluer si on ne veut pas voir les vignes de plus en plus malades année<br /> après année, et si on ne veut pas voir les dépenses de santé s'envoler à cause des maladies provoquées par la pollution des aliments, de l'eau, et de l'air. Maladies orphelines, maladies<br /> génétiques, cancers, leucémies infantiles, etc... il est temps de dire STOP!<br /> <br /> Les vignerons sont piégés par un système qui les piège. La pression fiscale et sociale les oblige à s'enfoncer dans un bourbier sans nom.  En remplaçant les hommes par des machines et de<br /> pesticides, la pression fiscale est de plus en plus lourde car il faut apporter un revenu aux personnes qui ne travaillent pas et en plus, il faut cotiser toujours plus à la sécu pour soigner les<br /> maladies induites par ces choix... le système marche sur la tête.<br /> <br /> C'est seulement en changeant de pratique qu'on remettra les gens au travail, qu'on réduira l'apparition de maladies, et que tout le mode retrouvera un équilibre financier et la dignité d'être<br /> soi.<br /> <br /> Bonne journée,<br /> Franck<br /> <br /> <br />